La poupée sanglante

Historique

La Poupée sanglante est un roman fantastique paru en 1923.

Sous le titre La Poupée sanglante, 1ere partie : La Sublime Aventure de Bénédicte Masson.

Éditions : 40 feuilletons quotidiens dans Le Matin, 1er juillet-9 août 1923.
La Poupée sanglante. Un vol. in-12 de 256 p. Couverture imprimée. Éditions Jules Tallandier, juin 1924.

Un des derniers romans de Gaston Leroux et peut-être son apothéose, La Poupée sanglante et sa suite La Machine à assassiner forment un diptyque, bien que les deux parties soient autonomes et distinctes. La première est tout en mystère et frayeur ; la seconde en action et drôlerie. Le cœur du roman atteint un haut niveau d’invraisemblances que le génie du conteur attise en multipliant les marques d’étrangeté. Le roman appartient à la veine du fantastique et trouve sa source d’inspiration dans L’Homme au sable de E.T.A. Hoffmann. Le dénouement, d’une implacable rigueur, ramène pourtant tous les faits étranges à une simple explication rationnelle. Rêve fou, cauchemar habilement distillé, Gaston Leroux prend le parti avec La Poupée sanglante de divertir hors des sentiers du réalisme prosaïque.

1923. LA POUPÉE SANGLANTE

L'histoire

Benedict Masson, relieur d’art et poète de génie, mais atrocement laid, se meurt d’amour pour sa voisine, la belle Christine Norbert, la fille de l’horloger et la fiancée du prosecteur Jacques Cotentin.
Benedict la sait amoureuse d’un étrange personnage, aux allures de statue de cire, qu’elle cache dans sa chambre…
Qui est cet homme que nul ne voit jamais, et qui semble dénué de paroles et presque de vie ?
Cependant, quand Christine demande à Benedict de bien vouloir accepter un emploi à ses côtés chez le Marquis, qui la poursuit de ses assiduités, Benedict ne sait pas encore qu’il va être précipité dans une fresque horrifique dont il va devenir à la fois l’acteur et la principale victime.
Accusé injustement de multiples meurtres, le poète est jugé et condamné à monter sur l’échafaud…
A moins que le prosecteur ne ravisse auparavant son âme à la mort…

Adaptations

Télévision

  • 1976 : La Poupée sanglante. Adaptation et dialogue de Robert Scipion.

Mini-série de Marcel Cravenne, avec Yolande Folliot, Jean-Paul Zehnacker, Ludwig Gaum et Edith Scob

Feuilleton en 46 épisodes de 15 minutes.

Diffusion : l° chaîne, 16 décembre au 18 février 1976.

Cette adaptation pour la télévision bénéficie du savoir-faire du vétéran Marcel Cravenne. Jean-Paul Zehnacker prête son jeu halluciné au tourmenté Bénédict Masson, la gracieuse Yolande Folliot, dans un de ses premiers rôles, incarne la fragilité de Christine. Ludwig Gaum, comédien britannique, joue le beau et froid Gabriel avec une différence notable comparé au roman : dans l’adaptation l’automate Gabriel est doué de parole, mais c’est la voix de Zehnacker (Masson) que l’on entend. Dans le roman, Gabriel ne parle pas, tout comme son modèle, Olympia, dans L’Homme au sable de Hoffmann. En outre, Gabriel écrit et son écriture est aussi celle du relieur fou, guillotiné peu avant, pour l’assassinat de sept femmes.